Chronique 67 : Vous pouvez ouvrir votre caisse ?
J’ai enfin rendu mon caisson. Je peux à présent faire mes quelques courses (ma petite bouteille de coca et du pain pour les petits curieux !)
J’attendais en fil de caisse. Quand c’est comme ça, vous avez la plupart des clients qui vous regardent. C’est agaçant ! Comme si le caissier ne mangeait pas, qu’il ne faisait jamais de courses; qu'il vivait derrière son pseudo bureau et qu’il dormait sur le long tapis noir (c’est peut être ça qui provoque le mal de dos de tous les caissiers de France !)
A chaque fois, vous avez le droit à un interrogatoire :
« Vous venez de quitter ? »
« Alors, dure journée ? »
« Qu’est-ce que vous allez faire de bon à manger ce soir ? »
…
Mais l’autre jour, j’avais le droit à une autre remarque. Je me trouvais encore à faire la queue en caisse 6. Une cliente en caisse 7 se mit à hurler :
« Je vous attendais ! Vous pouvez au moins ouvrir votre caisse !
- J’ai terminé ma journée. Je ne vous cache pas que je suis pressé de rentrer chez moi !
- Mais le client est roi ! Ca, c’est bien la réplique que je déteste. Il est peut-être roi, mais je suis loin d’être son esclave.
« Vous inquiétez pas. Je serai là demain. Je sais bien que quand je ne suis plus en caisse, vous êtes perdue. Promis, demain je vous attendrai ».
On va faire plaisir comme on peut. Malgré tout, il y a des clients qui ne manquent pas de culot.